Dans la vie quotidienne de l’Institution, la question du sexuel, longtemps évitée, s’impose comme une composante incontournable d’accueil de la condition humaine et ses secrets, aussi universelle que singulière et hétérogène, requérant donc le plus grand tact. Au domicile, l’intimité aurait « droit de cité » et relance dans l’accompagnement, la place d’une auto-sexualité, et ou, d’une relation amoureuse à autrui dans un espace de socialité mais aussi de vie privée.
La question de la sexualité, « accompagnée », avec respect et pleine reconnaissance de la vie subjective et émotionnelle, ouvre aussi un temps organisateur de cohérence et d’humanisation pour donner sens, au jour le jour au pulsionnel, à une dynamique du vivre ensemble, où puissent être reconnus le temps et l’espace de l’intime, avec ses codes d’accès à son propre corps, ses tensions, sensations et aussi à l’altérité, la différence sexuelle, indifférence, complétude ou incomplétude ( homo, hétéro, bi, trans…).
L’intime agit comme un lieu symbolique d’expériences dans la construction de son identité, là où handicap et souffrances psychiques font hameçon, obstacle ou débordement incontrôlé parfois. La visée professionnelle est, au-devant de l’appel sensuel, les affects et ses représentations, le pulsionnel, le jeu du désir et ses émois, ses limites et sa course vivante parfois chaotique et dans une image du corps peu cohésive, d‘aider les personnes à mieux s’y retrouver, s’y ressentir comme un sujet plus libre de son corps, vers une possible rencontre humaine sexualisée entre soi ou autrui.