Redonner une place au travail clinique et un cadre à la notion de « soin relationnel »

Code 190
Durée 21 h
Tarif 777 €
Participants 5 à 15
Inter
Intra
La Grande Motte du 06 au 08/04/21
Formation sur mesure réalisable dans vos locaux ou à la Grande Motte Fiche contact

Visées professionnelles

Comment préserver la « clinique » et avec cette exigence comme déontologie, le lien social dans l’institution ? Le respect des singularités au creux de chaque souffrance psychique se résume-t-il au repérage de besoins ? Dès lors la question d’une intention de bien comprendre et se comprendre devient aussi théorique que pratique, fondamentale.

Cette formation se propose de contribuer au désir de transformer les pratiques et les postures, de se doter d’une culture commune du « prendre soin », et postuler que la dimension du soin psychique en Institution est un humanisme au principe de toute relation professionnelle.

Personnes Concernées et Prérequis

Tous professionnels du secteur social et médico-social.

Pas de prérequis.

Objectifs opérationnels

  • Définir les contours théorico-pratiques d’une approche clinique de la personne et mettre à jour la profondeur du champ d’investigation pluridimensionnel à questionner.
  • Évaluer et vérifier la primauté de la réflexion clinique au regard des mandats institutionnels.
  • Identifier les leviers qui permettent d’en assurer la faisabilité autant sur un plan technique que symbolique.
  • Actualiser les 3 axes prioritaires d’un accompagnement fondé sur le travail clinique et le « soin relationnel ».
  • Vérifier l’efficacité à travers la création de nouveaux modes transactionnels.
  • Mobiliser et articuler les outils et dispositifs institutionnels (projets, réunions d’équipe, compte-rendu…) autour de leur point d’appui et liant par excellence : les indicateurs cliniques.

Contenu

La logique clinique : Un temps pour observer. Un temps pour comprendre. Un temps pour agir.

  • Trois temps logiques, en continuel remaniement. L’échange et le débat clinique, une culture en voie de disparition ?
  • Le réservoir de références et courants théoriques. Le goût pour la psychopathologie. Des références doctrinales au pluriel au risque dogmatique au singulier. Le sujet et ses symptômes échappent à la pensée unique.

L’approche clinique et son histoire institutionnelle hybride :

  • Les débuts de la neuropsychiatrie, la psychologie développementale, le courant désaliéniste en psychiatrie, la psychanalyse, le courant neuro-cognitiviste et comportemental, l’anthropologie, l’ethnopsychiatrie. Du manuel de psychopathologie au DSM5 : quel chemin parcouru ? Quel chemin à parcourir ?

La clinique comme mise à l’épreuve des théories.

  • L’art de la mise en sens, une maïeutique et un éthos qui s’étendent à l’ensemble de l’institution et son identité de projet. La question de la clinique se double de la question de l’engagement.

Les outils de la clinique : Mise à plat de situations présentées par les participants et mise à jour d’outils.

  • Discussion clinique autour du recueil de données. Du côté du Roman familial, du côté des évènements récents et périphériques. Hypothèses de compréhension, hypothèses de travail. Éventuellement, mise en situation d’entretien, avec analyse de contenu, des interactions et de la guidance.
  • Quand il s’agit de prendre appui sur un savoir pour accepter l’insécurité du non-savoir et la perte de la maîtrise.
  • Place de la personne dans le travail clinique : Éprouver sa coresponsabilité pour s’éprouver auteur de ses choix. L’expérimentation de la contrainte (choix, limite) dans la confrontation à la réalité psychique de l’autre. Nouage, dénouage des effets transférentiels, aux prises avec la réalité institutionnelle. La question de la violence interne et externe en circuit court dans les circuits de la vie de relation.

Axe méthodologique

  • Quel mode d’entretien clinique ? Un dispositif d’accompagnement intégrant la dimension clinique. Du contrat formel au pacte symbolique de la relation d’aide, sa traduction dans l’espace éducatif, l’espace pédagogique, l’espace thérapeutique : espaces distincts et intriqués), une coévaluation avec un collectif étayant.
  • Formaliser, rendre compte, évaluer les effets d’un travail clinique en accord avec nos mandats professionnels.
  • Une culture commune autour des références cliniques.

Oser envisager un pari, celui d’un projet commun personne/institution.

Le rendre compte du travail clinique :

  • Concept de transparence au risque d’un négationnisme/Concept d’opacité au risque de l’incommunicable.
  • Traduire la clinique pour la partager, l’effort nécessaire de formalisation.

L’évaluation du travail clinique :

  • La découpe sociale prise en compte (symptôme, vécu de la personne, mode relationnel, rôle social, sens de la pratique institutionnelle).
  • Les outils spécifiques de l’évaluation clinique (régulations, supervisions…) et la question de l’évaluation des évaluateurs.

Méthodes, moyens pédagogiques, dispositif d’évaluations

  • Démarche d’élaboration collective à partir de l’expertise professionnelle des stagiaires.
  • Apport théorique, étude de cas, exercice en petit groupe, mise en situation et simulation d’application dans l’espace professionnel.
  • Postures d’écoute et d’expressions libres.
  • Mise en œuvre du dispositif d’évaluations.

Animation

Fanny WALBERG psychologue clinicienne, Psychomotricienne, Formatrice en inter et en intra au sein des ESSMS depuis plus de 20 ans, intervenant en analyse des pratiques.

Les + de la formation

  • Rencontrer le plaisir du questionnement clinique, en percevoir l’efficace et l’authenticité à travers la vivacité psychique des personnes accompagnées.
  • Découvrir d’autres points d’appui à ses modes d’engagement relationnel et le désir de remanier sa posture professionnelle.
  • Postuler la dimension du soin psychique en Institution comme un humanisme.