Les coordinateur·rice·s occupent une place spécifique dans les secteurs social,
médico-social et de la santé. Participant de la dynamique des institutions, ils et elles jouent
incontestablement un rôle de facilitateur·rice au sein de leur organisation de travail comme
à l’extérieur des institutions. Ce rôle les place indéniablement dans une position propre
à appréhender et démêler l’écheveau des relations qui s’y tissent, mais il en fait aussi toute
la complexité.
Si les précédentes journées se sont attachées à éclaircir ces points, ces nouvelles rencontres souhaitent interroger la prise de risques inhérente à la coordination ainsi que les responsabilité(s) qui en découlent.
Dans un contexte d’accroissement et de complexification des problématiques et des situations singulières, l’acte de coordination implique une montée en puissance des responsabilités, en lien avec une inévitable prise de risques. Ces risques reposent notamment sur la nécessité d’inventer et de réinventer sa pratique au quotidien, parfois accrus par une implication affective ou un sentiment d’impuissance face à des situations complexes considérées comme insolubles.
Qu’entendons-nous par responsabilité(s) ? Si étymologiquement, le terme renvoie à l’idée de se porter « garant », il s’exprime à plusieurs niveaux : légal et moral, collectif et individuel. Il conviendra d’en préciser les contours et de répondre à plusieurs questions :
Autant de questionnements qui invitent à une réflexion plus large sur l’Éthique au fondement de l’action.
Les exigences déontologiques, combinées à la multiplication des situations paradoxales — complexité des réseaux, tensions institutionnelles, temporalités divergentes, interventions multi-niveaux, tracasseries administratives — imposent une vigilance prudente et une audace mesurée. L’action doit pouvoir s’inscrire dans un cadre institutionnel et hiérarchique à la fois soutenant pour le professionnel et contenant pour la personne accompagnée.
Comment, dès lors, traiter des questions éthiques dans un contexte de travail complexe ?
Le soutien et l’accompagnement nécessitent de reconnaître et de prendre en compte l’Autre, de privilégier la participation, le « faire avec », l’autonomie et la responsabilisation de la personne accompagnée. Il s’agit encore de faire vivre l’autodétermination — porter et soutenir, sans entraver.
Pour la personne accompagnée, ces notions représentent la possibilité d’être actrice de sa vie, maîtresse de ses choix et de son avenir. À l’instar des facilitateurs de choix de vie, la coordination contribue à affirmer cette place en favorisant la capacité d’agir à travers les réseaux qu’elle tisse.
Sans perdre de vue l’Éthique qui sous-tend l’action :
Ces questionnements relèvent-ils de l’aporie ? Peuvent-ils être dépassés ? Quelles opportunités s’ouvrent alors ?
Ces réflexions n’excluent pas la prise de risques — notamment celui de l’échec — ni la nécessité de mesurer les enjeux et conséquences pour chaque partie prenante : coordinateur·rice, institution, personne accompagnée.
En s’inscrivant dans la continuité des précédentes rencontres, ces nouvelles journées visent à explorer, croiser et faire résonner les questions soulevées, dans leurs dimensions pratiques et théoriques, tout en gardant au cœur de l’action ce qui en fait le sens : la personne accompagnée mise véritablement au centre.
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